(Chanson par Fre/hel. Si tu n'e/tais pas la\)
Si tu n'e/tais pas la\
Comment pourrais-je vivre
Je ne connaitrais pas
Ce bonheur qui enivre
Quand je suis dans tes bras
Mon c?ur joyeux se livre.
Comment pourrais-je vivre
Si tu n'e/tais pas la\
J'ai parfois malgre/ moi
Des craintes folles
Meme un soir sans te voir
Je me de/sole
Tu reviens et soudain
Plus de tristesse
Car tu sais l'effacer
D'une caresse
Ce garc,on qui farfouille sous le photomaton s'appelle Nino Quimcampoix. A\
l'a^ge ou^ Ame/lie e/tait prive/e du contacte des autres enfants, Nino, lui,
s'en serait bien passe/. Souvent au meme instant, a\ neuf kilome\tres de
distance, l'un revait d'une soeur, et l'autre d'un fre\re, avec qui ils
passeraient tout leur temps.
(Ame/lie) Salut, papa. Tu t'as fait un nouveau copain?
(Pe\re) Non, je l'avais depuis tre\s longtemps. Comme ta me\re ne le
supportait pas, il e/tait range/ dans la cabane a\ outils. Voila\.
On va les re/concilier. (plus tard)Et voila\. Pas mal?
(Ame/lie) Dis-moi, papa. Si tu retrouve une chose de ton enfance a\ laquelle
tu tenais comme a\ un tre/sor, c,a te rendrait comment? Heureux,
triste, nostalgique, c,a te ferait quoi?
(Pe\re) Si tu veux parler du nain, je l'avais pas quand j'e/tais petit. Ce
sont les camarades du 26e\me qui me l'on offert pour mon de/part a\
la re/traite.
(Ame/lie) Mais non. Je pense a\ ces choses qu'on garde en secret comme si
elles avaient une immense valeurs.
(Pe\re) Il faudra que je revernisse avant l'automne.
(Ame/lie) Je vais faire du the tu en veux?
(Gina) On respire. On ne bouge plus. c,a va ? C'est bon.
(Georgette) Ohe/ clore la porte ! Y'a des courants d'air, bon sang !
(Gina) Non mais c,a va la\. C'est pas la Sibe/rie.
(Georgette) Ouais, oh, on voit bien que c'est pas toi qu'est allergique a\
l'oxyde de carbone, hein. Cette nuit j'ai tellement tousse/ que
j'e/tais a\ deux doigts de me de/coller la ple\vre.
(Gina) Un de/collement de la ple\vre.
(Le client) Qu'est-ce qu'elle nous a fait de bon aujourd'hui madame Suzanne ?
(Gina) Des endives au gratin !
(Suzanne) Vous allez voir, elles sont a\ tomber a\ genoux.
(client 1) c,a veut dire qu’elles sont bonnes ?
(client 2) Tout de/pend ou^ tu tombes a\ genoux.
(client 1) C'est vrai. Si c'est devant la cuvette des W.-C.
(client 2) La\, c,a veut dire qu'elles ne sont pas bonnes !
(Gina rit)
(Joseph) Midi quinze, rire de gorge e/voquant l'orgasme. Motif: Plaire au ma^le dominant.
(Gina) S'il continue a\ m’emmerder, je responds plus de rien !
(Suzanne) C'est vrai, c,a. Pourquoi il insiste ? Il y a un bistrot tous les ving me\tres dans le quartier.
(Georgette) Au revoir. (a\ Suzanne) Madame Suzanne, Madame Suzanne.
(Suzanne) Oui.
(Georgette) Dans les endives au gratin, a\ tous les coups, y'a de la be/chamel,
hein ?
(Suzanne) Ben oui, et alors ?
(Georgette) Je la dige\re pas, moi, la be/chamel. c,a me fait que c'est...
c'est comme vous un peu, la viande de cheval.
(Suzanne) Ce n'est pas une question de digestion mais question de souvenir.
Je pre/fe/rerais cuisiner de la viande humaine.
(Georgette) Ben non he/, quand meme pas !
(Ame/lie cherche les adresses des Bredoteaus dans un annuaire te/le/phonique)
(Ame/lie) Madame Suzanne, c,a vous ennuie si je pars un peu plus tot, cet
apre\s-midi ?
(Suzanne) ll s'appelle comment ?
(Ame/lie) Dominique Bredoteau.
(Bredoteau 1) Bonjour !
(Ame/lie) Vous etre Dominique Bredoteau ?
(Bredoteau 1) Ben Oui.C'est moi. C’est pour quoi ?
(Ame/lie) C'est pour la pe/tition.
(Bredoteau 1) La pe/tition ?
(Ame/lie) Oui, Pour faire canoniser Lady Di.
(Bredoteau 1)Ah oui oui. Ah non non non, merci non ah non !
(Bredoteau 2) Oui ?
(Ame/lie) Bonjour ! Je cherche a\ Dominique Bredoteau? C'est pour le
recensement de l'Union Europe/enne.
(Bredoteau 2) Montez. 3e\me e/tage. Bonjour, mon chaton. Earl Grey, Bergamote,
Jasmin ? Vous prendrez bien quelque chose ?
(Ame/lie) J'ai du travail.
(Femme) Voila\ ! J'arrive ! J'arrive !
(Ame/lie) Bonjour, madame. Vous savez ou^ je pourrais trouver Dominique
Bretodeau.
(Femme) Ma pauvre petite femme ! Vous le manquez de peu. Tenez, le voila\
qui descend.
(Dufayel) Bretodeau. Pas Bredoteau. Vous avez besoin d'un petit vin chaud a\
la canelle ? Venez ! Vous venez !
(Ame/lie) Depuis 5 ans que j'habite ici, c'est la 1re fois que je vous
croise.
(Dufayel) Je ne sors jamais sur le palier. J'ai pas envie de rencontrer
n'importe qui. Et y a rien que des cloportes ! Mais entrez. La\.
Entrez. Vous savez on m'appelle l'Homme de verre. Mais mon nom,
c'est Raymond Dufayel.
(Ame/lie) Ame/lie Poulain. Je suis serveuse...
(Dufayel) Aux Deux Moulins, je sais. Et la\, vous rentrez bredouille de la
chasse au Bredoteau. Parce que c,a n'est pas "do", c'est "to",
Comme "Toto".
(Ame/lie) Merci. J'aime beaucoup ce tableau.
(Dufayel) C'est ? Le De/jeuner des canotiers ? de Renoir. J'en fais un par
an, depuis 20 ans. Le plus dur, ce sont les regards. Parfois, je
l'impression qu'ils changent expres d'humeur, des que j'ai le dos
tourne.
(Ame/lie) La\, ils ont l'air content.
(Dufayel) Ils peuvent! Cette anne/e, ils ont eu du lievre aux morilles et des
gaufres a\ la confiture pour les enfants. Voyons, qu'est-ce que
j'ai fait de ce petit papier ? Je vois que vous regardez ma camera
a\ la fene^tre. C'est un cadeau de ma belle-s?ur. Oh, je l'ai mis
la\, comme c,a, plus besoin de remonter mes pendules. Apre\s toutes
ces anne/es, le seul personnage que j'ai du mal a cerner, c'est la
fille au verre d'eau. Elle est au centre et pourtant. Elle est en
dehors.
(Ame/lie) Elle est peut-etre diffe/rente des autres.
(Dufayel) Et en quoi?
(Ame/lie) Je ne sais pas.
(Dufayel) Petite elle ne devait pas jouer souvent avec les autres enfants,
me^me jamais. Tenez. Dominique Bretodeau. 27, rue Mouffetard.
C'est pour vous.
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