L'aveu de Jean Valjean
(Marius et Valjean)
Mon pere, comme je vous aime d'aimer autant Cosette
Vous ne la perdez pas et vous gagnez un fils
Car dans cette maison, votre chambre est toute prete
Et des que demain matin, chez nous sera chez vous
Nous voulons partager du bonheur avec vous
Si je me tais, je me damne
Si je parle, c'est moi qui me condamne
Monsieur, je ne peux pas usurper votre toit
Je suis ancien forcat, mais la dot de Cosette
Est un argent honnete
Cosette n'est pas ma fille, mais je l'ai recueillie
Comme j'en ai fait serment a sa mere, dans le temps
Et je vous la rends
Si je me tais, je me damne
Si je parle, c'est moi qui me condamne
Qu'est-ce que cela veut dire? Mais vous me rendez fou
Dites-moi que je reve et que ce n'est pas vous
Si tout ceci est vrai, pourquoi me l'avouer
Et n'avoir pas garde pour vous votre secret
Qu'est-ce qui vous a force a parler?
Je ne suis plus denonce, poursuivi, ni mis en quarantaine
Sinon que par ma memoire qui me barre le passage a moi-meme
Si je me tais, je me damne
Si je parle, il faut que je me condamne
Vous, un forcat qui avez combattu pres de moi
Pauvre Cosette, comment lui expliquer tout cela
Non jurez-moi de ne jamais trahir mon secret
C'est bien jure
A present, croyez-vous que je n'doive plus la voir?
Oui Monsieur, je crois ce s'rait mieux
Adieu
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